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#1 - Premiers jours à Hyderabad



Bonjour à tous,


Voilà quinze jours que j'ai atterri à Hyderabad en Inde où j'ai été chaleureusement accueillie par Marie-Christine, la fondatrice de la Marica higher educational society, ainsi que ses deux filles adoptives, Roma et Priyanka.


Je suis arrivée pendant une période de vacances, ce qui m'a fourni un temps précieux pour m'acclimater, commencer à découvrir la culture indienne, ses coutumes et son mode de vie, et surtout pour m'interroger sur la manière dont je voulais vivre ces 10 prochains mois et sur ce que j'aimerais communiquer à travers ce site.


Ce blog n'est pas un blog de voyage, il ne racontera pas de péripetie incroyable à travers un nombre insensé de pays. Il ne s'agira en aucun cas de raconter mes aventures touristiques à travers l'Asie. Ce site a pour vocation de promouvoir l'ouverture aux autres cultures, l'engagement social et la promotion de l'éducation. Il sera un support pour communiquer sur de magnifiques projets portés par des personnes courageuses et pleines de volonté et pour partager l'aventure, d'abord humaine, que je m'apprête à vivre. Au-delà de la description de mon quotidien, je vous parlerai de l'histoire des associations dans lesquelles je vais travailler, de leur engagement, des projets auxquels je prendrai part.

En quelques mots: je vous donnerai des nouvelles évidemment, mais j'essaierai aussi de vous transmettre les différents enseignements que cette expérience va m'apporter.


Maintenant que j'ai clarifié le pourquoi de ce site, je peux vous faire le récit de ma semaine d'acclimatation. Comme je l'explique dans la description des associations (cf onglet 'Le Projet'), Marica Higher Educational Society est une association qui construit et gère des écoles destinées à offrir une meilleure éducation à tout enfant, quels que soient son origine, son milieu social et sa condition physique.



Et notre grand salon















Marie-Christine et ses deux filles habitent dans l'une de ces écoles, Marica II qui se trouve dans le village de Dargah Khaleej Khan, en bordure d'Hyderabad.

Mon nouveau chez moi prend donc la forme d'une jolie petite chambre que je partage avec Roma, au sein d'une petite maison dans l'enceinte d'une école de campagne.


L'école est très grande:

Elle accueille environ 450 élèves âgés de 3 à 18 ans, compte plus de vingts salles de classe, une grande cour de récréation, une cour de jeux pour enfants en bas âge et deux immenses terrains de sport.


















Jusqu'à lundi, l'école était vide, le pays célèbrant le festival de Dussehra. C'est une fête hindoue qui a lieu dans toute l'Inde, mais aussi au Népal, au Sri Lanka et au Bangladesh, pour célèbrer la victoire du Bien sur le Mal. Cela correspond à un épisode du Ramayana, l'un des textes de réference relatant les légendes de la religion hindoue. Composé à partir du IVème siècle av. J.-C., il raconte l'histoire du prince Rama (qui représente le Bien), à la recherche de son épouse Sita, enlevée par le demon Ravana (qui représente le Mal). Chaque region de l'Inde a sa propre facon de célèbrer Dussehra; dans le Telangana, les familles fabriquent des guirlandes et de petits autels à partir de jolies fleurs oranges, les Dahlias, pendent des feuilles de mangue au dessus du seuil de leurs portes et vont faire des offrandes au temple.


Ces quelques jours de fête m'ont permis de réellement commencer à m'imprégner de la culture indienne, notamment en rendant visite à différents amis de Marie-Christine et en participant à leurs célébrations.


J'ai même eu le temps de découvrir les loisirs des adolescentes indiennes relativement aisées d'Hyderabad: Priyanka et Roma (17 et 18 ans respectivement) m'ont emmenée au cinéma avec leurs amies voir un film indien... en Telugu (la langue du Telangana, l'Etat dans lequel je me trouve) et évidemment, sans sous-titre. Mais ne vous inquiétez pas pour ma compréhension: le jeu de acteurs est tellement exagéré que les sous-titres ne sont franchement pas néccessaires! Il s'agissait d'une comédie romantique dans laquelle nous suivions les aventures d'un jeune homme cherchant à reconquérir son amour d'adolescence.​

Il faut savoir que les films indiens cumulent à peu près tout ce que les Francais n'aiment pas dans un film : c'est long (deux fois 1h30 entrecoupées d'une entracte de 15min...), c'est kitsch, c'est lourd et le scenario est digne d'un mauvais feuilleton televisé.

Le cinéma a une importance toute particulière ici, beaucoup d'Indiens se précipitant voir les films dès leur sortie et vouant un véritable culte à certains acteurs. Et lorsque je parle de culte, je pèse mes mots: les acteurs les plus connus ont presque tous au moins un temple qui leur est dedié, construit par des fans relativement outranciers.

Mais si les films indiens sont très différents de nos films occidentaux, l'Inde est néanmoins le premier producteur de films par an au monde et concurrence fortement le cinéma hollywoodien. Les films indiens sont diffusés dans plus de 90 pays et l'industrie représente entre 2 et 3 milliards de dollars par an.


Entre toutes ces activités, j'ai surtout pris le temps de me préparer à mes projets, en visitant les différentes écoles Marica, en rencontrant les équipes locales, en commencant à élaborer mes cours, mais aussi en adoptant la tenue locale!



Cela fait maintenant trois jours que j'ai commencé à réellement travailler et ce temps dont je disposais à loisir durant mes premiers jours commence à cruellement me manquer!

En particulier, j'ai dejà l'impression qu'il m'est difficile de prendre le temps d'écrire, mais je vous décrirai mes projets très prochainement, c'est promis!


A bientôt,

Tiphaine


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